En utilisant une variante récente de l'analyse par spectrométrie de masse, une équipe américaine a décelé des traces d'eau dans de minuscules grains vitreux d'origine volcanique ramenés de la Lune par les astronautes des missions Apollo 11, 15 et 17. Les résultats, qui viennent d'être publiés dans la revue Nature, apportent des précisions au scénario de la formation de la Lune et démontrent sans ambigüité que de l'eau est bien présente dans les couches profondes de la Lune.Cette nouvelle a mis en évidence la présence d'eau – 46 parties par millions (ppm) –, à l'intérieur même du basalte, ce qui exclut une contamination par de l'eau terrestre depuis le retour des échantillons. Les auteurs affirment également que cette eau ne peut provenir d'une pollution par l'hydrogène du vent solaire
Voilà, si l'on ose dire, de l'eau apportée au moulin de l'hypothèse désormais classique de la formation du couple Terre-Lune. Selon ce scénario, il y a 4,5 milliards d'années, une planète de la taille de Mars aurait percuté la Terre primitive. Après choc, les parties centrales des deux corps se sont mises à tourner l'une autour de l'autre, entourées des débris arrachés, qui ont fini par retomber pour former la Terre et la Lune. L'eau aurait donc déjà été présente dans le manteau supérieur terrestre dès la formation de notre planète, qui en contiendrait autant que le manteau lunaire.Toutefois, les auteurs se gardent bien de prédire combien la Lune contient d'eau ni, surtout, si notre satellite pourrait porter quelque part de l'eau sous forme de glace.Mais qu'il y ait de la glace ou non, on sait maintenant qu'il y a de l'eau sur la Lune ou plutôt dans la Lune...
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